Bon sans de bon sang!

Non, ça n'est pas une recette de boudin ou de sanquette comme on appelle ici dans mon nouveau pays de Bigorre!
Il faudra d'ailleurs que je vous la donne un jour (quand je l'aurai...) la recette de la sanquette. Parfois j'en vois sur le marché de Tarbes. Voici comme cela se présente: au milieu des cuisses de confits de canards, foies gras et autres délicieusetés dont sont capables de produire ces pauvres petits canards, vous pouvez trouver la sanquette (une marre de sang de volailles gisant, gluante, dans une assiette). Rhaaa, je vous vois déjà faire la grimace! avez-vous gouté? non? moi non plus, mais je vous jure que le jour J fera l'objet d'une dédicace spéciale dans mon blog (photos à l'appui!! promis!).
Enfin, tout ça pour dire, bon sang de bon sang, que je n'avance guère depuis le gâteau d'Eléa qui vous a mis l'eau à la bouche. Comme je vous comprends, chers internautes (toujours aussi nombreux à venir farfouiller une idée de repas pour le soir dans mes archives...)!

Comments

[nanie]

Je peux témoigner de la méthode si délicatement décrite par cette Montalba-belge.
Je reconnais bien là les méthodes Ô combien....efficaces, de nos chères grand'mères et voisines i tutti quanti...
Quant au goût de la Sanquette , je dois dire que je n'en ai aucun souvenir..
J'ai dû Zapper! pourquoi? allez donc savoir !

[Grand' tatie]

Moi qui vous écris, j'ai vu, de mes yeux vu, notre mémé faire de la sanquette. Et pas que vu, vous allez voir.
La scène se déroule sur la terrasse que vous savez. Après m'avoir demandé de maintenir serrée une poulette qui n'avait, au demeurant, rien fait de mal, notre chère petite mémé a brandi son couteau de boucher.
C'est que la bête (pas Mémé!) ne se laissait pas faire; j'avais du mal à contenir ses ailes et à cacher mon manque d'enthousiasme. Tant bien que mal je tâchai d'éloigner son corps de ma vue en tendant bien les bras devant moi, pour la présenter au couteau de notre "bouchère"bien-aimée.

Inutile de vous dire que cette dernière n'avait que faire de mes états d'âme de citadine et devait sérieusement commencer à regretter de m'avoir choisie comme complice d'assassinat.

Quand enfin la lame du couteau pénétra l'artère carotide de la volaille, la tension touchait à son paroxysme. Des plumes volèrent. Mémé, déterminée, maintenait le cou de la pôvrette et, comble de barbarie, actionnait l'arme du crime dans un rapide mouvement de va-et-vient . Vous me suivez ?
- "Ca coule mieux comme ça !". On y arrive ...

L'astuce, c'est l'assiette creuse ... assiette qui, au rythme de la lame et des soubresauts gallinacéens, se remplit d'un liquide rouge, chaud et gluant: le sang de la suppliciée ... On brûle ...

Aucune trace d'empathie chez Mémé. Plutôt satisfaction de l'effort et du travail accomplis pour nourrir ses "petits". Début de relâchement physique chez moi, mais partagée entre l'admiration vouée à notre ailleule, et le dégoût d'une telle pratique.

Pendant ce temps, le sang a caillé (prononcez cal-lié à la nègrepelissienne) . Il s'est figé et a pris la forme du creux de l'assiette. De sang il est devenu sanquette. On y est !

Vous êtes toujours là? Soyez récompensées de votre patience.

Recette de la sanquette de Mémé:
Dans une poêle, faire revenir un hachis d'ail et de persil dans un peu d'huile ( Mémé ne cuisinait pas à l'huile d'olive). Ajouter la sanquette. Retirer du feu quand elle est cuite. Poivrez salez. Découpez en parts selon l'appétit de vos convives. Ne leur faites pas lire ma prose avant la dégustation.

Mémé, si tu me lis ...

[unefleurenville]

merci pour ta réponse qui nous rassure chère muchacha.
Creuse-toi un peu, j'en ai goûté des chinoiseries chez toi!... Et les recettes de mamie Paule? et celles de mamie nanie? Et alors? On sèche?
Bon sang de bon sang!, épargne-nous ta sanquette par pitié!
Moi je veus des idées simples pour les soirs de semaine, vers 20h, quand aucun des 3 enfants n'a mangé , qu'il y a école demain et que le dernier de 5 mois trépigne, que les courses ne sont pas rangées, bref...des scènes qui te donnent la sueur...tu vois?
merci d'avance